L'expression « sport extrême » daterait des années 1950 et viendrait de la phrase attribuée au romancier américain Ernest Hemingway : « Il y a seulement trois sports, la tauromachie, la course automobile et l'alpinisme ; tous les autres ne sont rien que des jeux d'enfants ». Cependant on constate que les sports extrêmes sont bien plus anciens. En effet, certains sports très violents existent depuis l'antiquité, comme le Pancrace qui signifie « tout » et « force » en grec ancien. Un sport de combat se déroulant nu ou tous les coups étaient permis sauf les morsures et l'arrachage des yeux. Mais aussi des sports comme la course de char qui a connu le sportif le plus rémunéré de l'histoire, Diocles l'un des plus fameux auriges (Conducteur de char) de l'Antiquité ayant gagné l'équivalent de 10 milliards d'euros grâce à ses 1462 victoires.

Lors des années 1970-1980 les sports considérés comme extrêmes étaient ceux comportant un risque d'accident mortel en cas d'erreur.

Depuis les années 2000 la définition s'est considérablement assouplie, les sports dits "extrêmes" sont ceux qui offrent par exemple une forte poussée d'adrénaline ou encore des sports plus sûrs qui sont effectués à un niveau plus élevé de difficulté et avec plus de dangers.

On peut voir aujourd'hui que, comme les sports extrêmes, les équipements ont évolué. C'est par exemple le cas de l’ancêtre de la planche de surf qui pesait environ 65 kg et mesurait jusqu’à cinq mètres de long alors qu’aujourd’hui son poids se réduit à 3-4 kg et se maintient aux alentours de 2 mètres.

Nous avons reçu le témoignage de Yann Baes, né en 1971 et ancien rider:

Comment étaient les compétitions de BMX dans les années 80 ?

« Avant les BMX étaient moins performants nous devions produire beaucoup plus d’efforts pour prendre la vitesse nécessaire au franchissement des obstacles. D'autre part les pistes étaient conçues avec moins de moyens. Les revêtements moins élaborés étaient souvent endommagés par les intempéries ce qui nous ralentissait également. A mon époque ce sport venait d'arriver sur le continent européen et la maîtrise technique était faible. Nous n'avions pas d'entraîneur et pas non plus d'internet pour reproduire de nouvelles techniques. Nous devions apprendre de façon empirique. »

Et qu'est ce qui a changé maintenant dans la pratique de ce sport ? Est-ce plutôt positif ou négatif ?

« Maintenant ce sport est devenu très technique. Les rampes de lancement donnent beaucoup de vitesse. Un compétiteur ayant une bonne maîtrise technique peut très facilement l'emporter sur un compétiteur plus puissant. Cette évolution a aussi permis d'ouvrir cette pratique aux femmes. Les courses, plus rapides grâce notamment au revêtement, sont beaucoup plus spectaculaires. La vidéo permet d’identifier les défauts et de corriger les erreurs de pilotage. Je trouve que toute cette évolution est positive car grâce au matériel les pilotes peuvent repousser les limites et présenter au public des compétitions spectaculaires qui font que le BMX est devenu depuis 2012 un sport olympique. »